Acteur chevronné de la mobilité dans la Drôme, Dromolib est lauréate de l’appel à projet Tims, le programme de mobilité durable et inclusive porté par le réseau Cler, AURA-EE, le RARE et Mob’In. Pour étendre son champ d’action, l’association rejoint un consortium. Explications avec Morgane Regnier, conseillère en mobilité et directrice de l’association.
Publié le 24 septembre 2024
Pouvez-vous présenter Dromolib ?
Dromolib est une association, agence locale de mobilité basée à Crest. Créée en 2014, elle a pour objet la promotion de l’écomobilité à destination de différents publics, collectivités et entreprises. Notre raison d’être, c’est une mobilité durable et inclusive.
En quoi consiste le projet de mobilité sur lequel vous travaillez en lien avec le programme Tims ?
Le projet se décline en trois volets. D’abord, une information mobilité incluant des diagnostics mobilités. Ensuite, des ateliers collectifs à l’attention des bénéficiaires et des professionnels. Le troisième volet porte des solutions mobilité autour de l’autopartage entre particuliers et l’autostop. Nous travaillons à une solution qui facilite un partage des véhicules entre voisins et fasse qu’on ne paye que l’usage. Cela permet de lever les freins de la mobilité. Enfin, nous mettons à disposition des vélos électriques.
Comment s’organisent l’information et la sensibilisation autour des enjeux de la mobilité ?
L’information est dispensée dans nos antennes : la plateforme emploi de la Drôme, Mobilité 07-26 ou Dromolib. Depuis un an, nous avons un bus info pour aller au plus près des publics et ouvrir un espace d’échange sur la mobilité du quotidien. Si auparavant il était tout public, le programme Tims a amené une dimension plus inclusive : le bus se déplace désormais dans des lieux spécifiques à la rencontre des bénéficiaires empêchés dans leur mobilité (centres sociaux, espaces France Service et de vie sociale). Nous les renvoyons ensuite vers des ateliers, solutions ou un diagnostic pour les accompagner.
Pourquoi accompagner le changement de pratiques de mobilité est essentiel ?
Le transport est la première source d’émissions de gaz à effet de serre, il y a donc un fort enjeu environnemental. Il y a urgence à construire des alternatives à la voiture individuelle. Les questions de mobilité répondent aussi à des enjeux sociaux. En territoire rural, il y a une absence de solutions de mobilité durable. Cela génère des difficultés d’accès à l’emploi, aux soins, aux loisirs et une perte de lien social. En traitant ces deux enjeux, notre projet propose de créer du lien entre les acteurs de ces deux domaines et d’apporter des solutions concrètes aux bénéficiaires.
Nous allons structurer un réseau d’acteurs alliant plateformes de mobilité insertion et structures travaillant dans le champ de l’écomobilité, pour croiser nos publics et répondre à l’ensemble des situations.
Pourquoi avoir décidé de vous lancer en consortium avec l’ALEC07, la plateforme emploi de la Drôme et Mobilité 07-26 ?
Ce projet est dans les tuyaux depuis environ deux ans. Sa particularité est d’être adossé à deux départements, l’Ardèche et la Drôme. Objectif : mailler le territoire pour toucher 1200 personnes à l’issue des trois ans. Il y a une réelle envie de monter en compétence, construire des outils communs et partager nos façons de travailler. Cette dimension coopération est nouvelle. Ce consortium me donne beaucoup d’espoir car il nous rend plus forts, vient renforcer la dynamique du réseau et sa cohérence.