La Banque des Territoires s’engage dans la mobilité durable et inclusive

Pourquoi la Banque des Territoires s’est-elle engagée dans ce partenariat ?

Marine Bonnard : Dans notre plan stratégique à l’horizon 2028 figurent deux grands axes : la transformation écologique, avec une mesure phare pour accélérer le basculement vers une mobilité décarbonée, et la cohésion sociale et territoriale. En nous engageant dans la mobilité durable et inclusive, nous activons ces deux piliers.

Avec le réseau Cler, nous avons participé au comité d’experts mobilisé pour la présélection des porteurs de projet et constaté que, souvent, des difficultés se posent à eux sur les questions économiques et juridiques. Nous avons donc proposé de les accompagner d’une nouvelle manière : réfléchir à tout cela, dès le départ, pour pérenniser les projets sur les territoires. C’est la première fois que nous menons ce type d’intervention, très opérationnelle, sur la mobilité durable et inclusive !

Concrètement, en quoi va consister l’accompagnement ?

MB : Financé par les Certificats d’économie d’énergie (CEE), le programme Tims a retenu 70 projets répartis sur toute la France. Chaque projet bénéficie en moyenne d’un financement de 360 000 € sur 2 ans et demi. En complément du volet financier, la Banque des Territoires propose d’ajouter un volet technique, en mobilisant son expertise à disposition des porteurs de projet, pour réfléchir ensemble à leur modèle économique – quel plan de financement pour assurer l’équilibre entre recettes et dépenses ? comment financer mon projet sans recourir uniquement aux subventions ? comment diversifier les recettes ? – et au montage juridique – quel choix de structure est le plus pertinent ?

Quels projets allez-vous accompagner ?

MB : Nous travaillons avec le programme Tims pour proposer cette expertise tout au long du programme aux porteurs de projets intéressés qui se posent des questions économiques et juridiques. L’objectif est double : fiabiliser les modèles économiques et les montages juridiques des projets pour sécuriser leur développement pérenne et leur ancrage sur les territoires, une fois le programme clôturé.

Au-delà de cette convention, comment la Banque des Territoires s’investit-elle dans la mobilité durable et inclusive ?

MB : Depuis notre création, en 2018, nous accompagnons sur tous les territoires les projets de mobilité, dans leur structuration, leur financement, jusqu’à leur mise en œuvre. Nous attachons une importance particulière aux territoires ruraux, ultramarins et de montagne où les enjeux de précarité-mobilité sont préoccupants. Nous nous mobilisons à la fois auprès des porteurs de projet publics et privés : nous avons par exemple investi en 2021 dans l’association Wimoov. Elle promeut depuis 25 ans de nouvelles pratiques de mobilité inclusive auprès des publics en situation de fragilité. Aujourd’hui, elle fédère 250 professionnels et 1 000 partenaires dans plus de 150 bassins d’emploi.