Retour d'expérience

À la découverte de la Maison du vélo de Toulouse

Lors des rencontres du réseau Cler, 12 participants ont visité la Maison du vélo de Toulouse. Retour sur la visite de ce lieu engagé pour que chacun et chacune puisse faire du vélo.

Publié le 21 août 2025

Un lieu atypique à l’image de son projet

Le 19 juin dernier, à quelques pas de la gare Matabiau, un petit groupe de participants aux Rencontres du réseau Cler s’est retrouvé devant une ancienne maison éclusière transformée en haut lieu de la mobilité active : la Maison du Vélo de Toulouse. Les douze visiteurs – issus du réseau Cler, d’associations comme Gefosat, d’agences locales de l’énergie, ou encore de collectivités comme Ouest Aveyron Communauté – ont découvert un lieu à l’image du projet qu’il incarne : divers, vivant et chaleureux, malgré des contraintes spatiales bien réelles. « Ce n’est pas le lieu le plus pratique pour stocker ou bricoler, mais c’est un endroit qui nous ressemble », sourit Mathilde Duran, la directrice de la Maison du Vélo. Entre ses pièces en enfilade, son atelier d’auto-réparation, son café-restaurant, et ses dizaines de vélos hétéroclites, la Maison du Vélo est un véritable patchwork à la fois logistique et humain. La visite a permis d’explorer non seulement les murs de la structure principale mais aussi une antenne secondaire plus orientée vers la location touristique. Les deux bâtiments – des maisons éclusières réhabilitées – sont aujourd’hui des lieux dédiés au vélo dans la ville rose.

Aller vers pour accompagner le changement

L’objectif est clair : donner à chacun et chacune les moyens de devenir cycliste. Pas question ici de se limiter aux déplacements domicile-travail ou aux publics déjà convaincus. La Maison du Vélo travaille activement l’inclusion, tant sur le plan matériel (diversité des vélos, accessibilité) qu’humain. « Le service amène les gens, mais c’est le conseil humanisé qui fait la différence », insiste Mathilde. Les activités hors-les-murs – balades dans les quartiers, événements festifs, animations chez les employeurs – sont devenues un levier fort pour toucher les publics les plus éloignés. Ici, pas de discours culpabilisant : « Moins on parle, plus on fait, mieux ça marche », explique Chloé Chazottes, une des animatrices de la visite. On mise sur le plaisir, le jeu et l’expérience concrète, plutôt que sur les injonctions rationnelles à changer de comportement.

L’inclusion pensée dans toutes les dimensions

La question de l’inclusion ne s’arrête pas à la flotte de vélos adaptés. Toute l’équipe – mécaniciens, animateurs, éducateurs – a été formée à accueillir des publics en situation de handicap. « Ce n’est pas le vélo la réponse, c’est la manière dont on accueille les personnes et les oriente dans l’écosystème local », rappelle Mathilde Duran. L’approche est complète : l’inclusion, le changement de comportement, l’éducation populaire et la mobilité sont tissés ensemble dans chaque activité. « Le vélo, ce n’est qu’un outil pour s’émanciper », résume Chloé Chazottes. Une philosophie que les participants des Rencontres du réseau Cler ont pu découvrir concrètement – et qui pourrait bien inspirer d’autres territoires à faire eux aussi du vélo un levier de transformation sociale.

 

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